L’IA pour quels usages ?
L’IA est partout. Tout le monde en parle. Les fantasmes vont bon train. Mais en pratique, qui s’en sert et pour quoi faire ?
Collecter ces usages et les positionner sur une cartographie générale, sous forme de mindmap (carte heuristique en français, que nous désignerons plus familièrement dans la suite du texte par le terme map), nous a semblé une bonne façon pour le Groupe de travail IA de répondre à ces questions.
Il s’agit ici d’observer les usages de l’IA, sans porter de jugement sur leur utilité ou leur caractère éthique. Tout classement étant bien sûr arbitraire et tout autant discutable qu’indispensable, comme nous l’avons déjà exprimé, nous avons réparti les usages en quatre grandes catégories :
- humain ;
- économie / Business ;
- État / services publics ;
- systèmes d’information.
Les usages de l’IA référencés dans la map ont été collectés à partir d’articles parus sur le Web, en français ou en anglais. Il peut s’agir, suivant le cas, d’usages déjà opérationnels, en phase de développement ou simplement envisagés par les chercheurs.
Usages humains de l’IA
Les usages humains de l’IA ce sont la santé, l’art, la culture, l’éducation et aussi l’aide humanitaire.
Le domaine de la santé est sans doute le plus développé avec des applications aussi variées que la prédiction des maladies, le diagnostic médical, l’imagerie médicale, le développement de prothèses, les robots chirurgiens, la surveillance épidémiologique, la génétique et la recherche de nouveaux médicaments, sans oublier le sport.
L’art et la culture font appel à l’IA que ce soit dans le domaine de la musique, du traitement des images et des vidéos, des jeux, de la cuisine ou encore du sexe.
L’éducation y trouve des moyens nouveaux d’enseignement et de recherche, mais aussi de surveillance des enfants.
Économie/Business
Il s’agit ici des usages industriels et commerciaux de l’IA, dans tous les domaines :
- industrie ;
- banque et assurance ;
- commerce et distribution ;
- agriculture et protection de la nature
avec les activités de support que sont le marketing et la gestion des ressources humaines.
Dans l’industrie, tous les processus sont en effet touchés par l’IA, depuis la conception des produits jusqu’à leur réalisation, leur commercialisation et leur maintenance. L’IA est intégrée aux machines et services et s’introduit dans les objets usuels. Conduite autonome et domotique viennent progressivement modifier nos gestes quotidiens. Une meilleure gestion de l’énergie et la réduction des gaz à effet de serre est attendue des nouveaux algorithmes.
Banques et assurance font appel à l’IA pour estimer les risques, prévoir les cours et la trésorerie et détecter les fraudes.
Dans le commerce et la distribution ce sont les prédictions de vente, la logistique et la lutte contre la contrefaçon qui sont désormais gérées par l’IA.
L’agriculture, en s’appuyant sur des prévisions météorologiques fiabilisées, n’échappe pas au mouvement avec la détection des maladies et l’automatisation des machines agricoles. Élevage et pêche sont menés sous la surveillance d’algorithmes régulateurs.
L’anticipation des catastrophes naturelles telles que tsunami ou feux de forêt devrait permettre d’éviter le pire et contribuer à la protection de la nature, dans une démarche de développement durable.
État/service public
L’État et les services publics font largement appel à l’IA, que ce soit au sein de la police, de l’armée, de la justice ou des différentes administrations chargées de prélever les impôts, gérer les infrastructures ou les services sociaux.
La police comme l’armée font appel à des algorithmes prédictifs pour lutter contre le terrorisme en ligne ou surveiller la radicalisation. L’IA contribue également à la surveillance des prisons et la justice prédictive permet d’évaluer aussi bien l’aléa judiciaire d’une action en justice que le risque de récidive d’un inculpé. L’IA permet la surveillance et la prédiction, mais aussi le passage à l’action avec les drones intelligents et les robots militaires.
Systèmes d’information
Les systèmes d’information sont le support de l’IA et font eux-mêmes appel à l’IA dans leurs processus :
- en matière de cybersécurité, mais aussi, à l’inverse pour le développement de techniques de hacking et d’espionnage ;
- pour le développement des logiciels ;
- en matière de gestion de l’information et de traitement du langage ;
- ainsi que pour la gestion des infrastructures qui supportent les systèmes d’information.
Synthèse sur les usages de l’IA
Les usages de l’IA apparaissent ainsi aussi divers que ceux de l’électricité et couvrent progressivement l’ensemble des activités humaines. En dresser un panorama est une tâche sans fin. Nous la poursuivrons toutefois sous la forme d’un observatoire nous permettant dans un second temps de qualifier les usages observés suivant différents critères économiques ou éthiques, d’utilité ou de dangerosité…
Évolution et accès à la map
De nouvelles branches et feuilles sont ajoutées à la map lorsque de nouvelles références sont trouvées sur le Web. Chaque feuille de la map correspond ainsi à un usage précis pour lequel une communication a été faite sur un site ou sur un réseau social.
La map complète constitue un observatoire des usages de l’IA. Elle est mise à jour par les membres du groupe de travail IA et accessible aux adhérents ADELI sur demande.
Sources principales utilisées
Vous trouverez ci-après, de façon non exhaustive une liste de sources utilisées dans ce recensement des usages de l’IA.